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Le Kenya a suspendu le projet de cryptomonnaie Worldcoin dont le système de vérification est basé sur une reconnaissance de l’iris.
Les instigateurs de Worldcoin avaient probablement anticipé un début plus en douceur. Cependant, le mercredi 2 août, seulement neuf jours après son lancement à l’échelle mondiale, le Kenya a pris la décision de mettre en suspens les opérations associées à cette nouvelle crypto-monnaie. Quelques jours auparavant, des informations avaient déjà fait état d’enquêtes en cours de la part des autorités de régulation françaises et allemandes concernant ce projet.
Worldcoin est censé devenir une sorte de passeport numérique fonctionnant grâce à la blockchain, permettant à ses utilisateurs de prouver leur identité en ligne sans partager de données personnelles. Pour obtenir ce sésame, l’usager doit se soumettre à un scan de l’iris par un « orb », un appareil biométrique conçu par Worldcoin.
Dans ce pays d’Afrique de l’Est, frappé par une inflation soutenue, cette cryptomonnaie connaît un succès notable.
Mardi, plusieurs milliers de personnes ont fait la queue dans des centres commerciaux de Nairobi et dans le principal centre de conférences pour se soumettre à un scan de l’iris et recevoir l’équivalent de 7 000 shillings (45 euros) en monnaie virtuelle, a constaté un journaliste de l’AFP. La plupart des personnes revendaient ensuite immédiatement leurs jetons.
À travers un communiqué officiel, le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, a informé que les organismes compétents en matière de sécurité, de services financiers et de protection des données ont engagé des enquêtes pour vérifier la légitimité des activités mentionnées précédemment.
Mercy James
